Au sud ouest de la pointe sud de l’Inde, au Kerala, Varkala est une petite pierre précieuse, à découvrir absolument !
D’abord restée bouche bée de longues minutes face à la beauté époustouflante du paysage, j’y ai passé en quelques jours de vrais instants de bonheur.
La partie « plage » de Varkala se compose de maisonnettes, boutiques, cantines et autres guest houses, toutes littéralement perchées en équilibre le long d’une falaise en ordre instable. La vue sur l’océan indien, à l’infini, est tout simplement splendide.
Ces temples ont été pour moi inspirants, spirituellement impressionnants et m’ont laissé perplexe,comme aucun endroit rencontré auparavant!
Et il fait bon vivre à Varkala…
C’est une véritable escale après l’agitation touristique de certains sites de la côte. En effet, ici les touristes papillonneurs ne s’arrêtent pas toujours, et on rencontre plus souvent des backpackers tombés amoureux du lieu. On les comprend, on pourrait y rester sans problème plus que quelques jours !
Pourtant, pas grand chose à « faire » à Varkala, pour les touristes sans cesse en quête de curiosités nouvelles. C’est une petite ville. Comme souvent en Inde, elle est dominée par un temple somptueux, le Janardhana, qu’on ne peut visiter à moins d’être de confession hindoue, mais dont les jardins valent l’escalade !
De là, vue imprenable sur un bassin carré, qui semblent être la « piscine » locale, pour les hommes et les enfants. Personnellement, la couleur de l’eau m’a semblé un peu trop suspecte pour me donner envie de m’y baigner… Mais de toutes façons, la question ne se posait pas : les femmes, ici, ne se baignent pas en public, encore moins dans le même bassin que les hommes !
Pourtant, sur les plages de Varkala, quelques unes d’entre elles se laissent mouiller par les vagues de l’océan, couvertes de leurs saris : des tâches de couleurs vives, qui contrastent fortement avec le bleu de l’eau et le jaune pâle du sable. C’est l’occasion de belles photos.
Ici, pas de bikini (quelques touristes s’y risquent quand même, mais attirent ainsi des regards amusés), et pas vraiment de baignade non plus : les courants alentour sont parmi les plus violents de la péninsule, mieux vaut ne pas se risquer trop loin.
La plage fait donc plutôt office de « place du village », où l’on cause et se retrouve en fin de journée lorsque le soleil brûle moins fort, où l’on se promène, où l’on pratique de curieux rituels religieux (à observer avec discrétion, mais qui valent la peine !), où l’on regarde, enfin, des couchers de soleil à couper le souffle.
Le sentier qui court tout au long de la falaise, parfois relativement vertigineux, dessert de chouettes cantines, où les papilles sont aussi éveillées que les pupilles : depuis les terrasses couvertes, une vue imprenable sur l’océan, un petit vent doux, une musique reggae (il semble que cela soit la spécialité locale) et un festival de saveurs dans l’assiette. Du plat végétarien typique du kerala, au poulet tikka massala épicé (dont je n’ai pas trouvé l’équivalent en terme de finesse gustative durant la totalité de mon voyage indien), en passant par le traditionnel thali : tout est possible et bon marché. Oui, là, on est loin des restaurants bondés de Goa ou des bords de mer affreusement construits de la voisine Kovalam. Pourtant, des touristes, il y en a, et des boutiques qui leurs sont destinées également.
Mais les vendeurs semblent pacifiés (l’air du reggae ?), plus ouverts. Ils écoutent, conseillent, prennent le temps. On n’est donc pas à l’abri de rencontres fort sympathiques !
C’est ainsi que j’ai découvert l’existence de la guest house « Villa Jacaranda », un véritable paradis romantique… Les chambres et leurs terrasses sont tout simplement somptueuses ! Chères, bien sûr, mais elles valent la peine de faire une exception, et l’accueil y est discret mais très chaleureux.
C’est également ainsi que l’on peut découvrir les secrets de l’Ayurvéda, et se faire masser par des spécialistes de la question. Cette technique ancestrale est basée sur l’idée de rétablir l’équilibre entre les trois « humeurs » principales du corps humain, afin d’améliorer sa santé. Pour cela, deux axes : la purification intérieure, et le massage. Bien entendu, le massage se pratique théoriquement sous forme de « cure » d’une à plusieurs semaines. Pour le voyageur de passage, il s’agira donc plus exactement d’un massage détente : cela perd en authenticité et en charme… mais vaut le détour tout de même !
Enfin, dans les ruelles de Varkala, il n’est pas rare de croiser ou d’entendre chiens errants, singes et autres éléphants : en liberté, ces derniers sont aussi parfois un outil de travail précieux, notamment pour les constructeurs : l’éléphant est l’engin de chantier local !
Vous l’aurez compris, Varkala me paraît incontournable si vous visitez le Kerala. C’est un petit havre de paix qui revigore et donne corps à nos plus beaux rêves indiens !
Merci à Chloé R pour son récit!