Sukothaï est une petite ville, divisée en deux par une rivière, et située au Nord de la Thaïlande, en pleine nature. Elle est connue pour être la « petite Angkor », car elle cache un site archéologique spectaculaire. S’il est possible d’y accéder en avion depuis Bangkok ou Chiang Mai, nous avons quant à nous préféré le bus… Notre choix s’étant porté, étant donnée la chaleur, sur un bus « climatisé » ! Compter environ 7h de trajet…
L’arrivée à la gare routière se trouve côté « ville nouvelle », où sont également la plupart des guest houses. Mais nous avions entendu parler de celle de Paolo, un italien marié à une thaï et qui avait monté un petit coin de paradis dans la partie « vieille ville ». Mais trouver Paolo ne s’est pas révélé chose facile ! Un bus nous emmène de la ville nouvelle à la ville ancienne et nous laisse sur la route principale, le chauffeur nous disant qu’on est à côté… Mais sans indications. C’est finalement un chauffeur de tuk tuk bien renseigné qui nous emmènera aux portes du paradis… Car il s’agit vraiment en effet d’un petit coin de paradis. « Orchid Hibiscus Guest House » est un ensemble de petits ou grands bungalows au cœur de jardins luxuriants avec piscine, jacuzzis et hamacs. La décoration est traditionnelle et particulièrement bien choisie, la propreté est impeccable, et l’accueil familial. Paolo a même été nous chercher du miel le premier matin : il est revenu avec une ruche encore accrochée à la branche, d’où le miel s’écoulait. Un régal.
C’est également dans cette partie de la ville que se situe le splendide parc historique recelant les trésors d’architecture des 12e et 13e siècles. De chez Paolo, le parc est à 10mn à pied, ce qui facilite les visites matinales. Il vaut en effet mieux arriver à l’ouverture du parc, et le parcourir en vélo, cela pour deux raisons. D’abord, la lumière du matin donne un aspect mystérieux aux temples épars et il ne fait pas encore trop chaud ; ensuite, à partir du milieu de journée, on risque de croiser plus de touristes que d’animaux, ce qui est fort dommage… Ceci dit, nous n’avons pas trouvé le site « envahi de touristes » comme peuvent le dire les guides. Il est si vaste qu’il est toujours possible de trouver un recoin tranquille.
Les temples sont époustouflants, et sont accessibles sous toute couture, ce qui est presque surprenant étant donné l’aspect touristique du site. La liberté de les observer sous chaque angle renforce le sentiment de puissance qu’on attribue aux bâtisseurs de l’époque… mais comment ont-ils fait ? Des bassins aux lotus multicolores parsèment le parc, et des arbres fruitiers le rendent odorant. Les fleurs d’ylang-ylang vous tombent presque dessus, il y en a tellement ! C’est un voyage au pays des sens. Il est aussi possible de visiter le parc de nuit, dans une sorte de tram (payant bien sûr).
Un bon plan : le long du parc, à l’extérieur, une école de massage traditionnel ouvre ses portes aux visiteurs désireux de tenter l’expérience : le fameux « thaï massage » d’une heure et demi, avec mobilisations énergisantes… et douloureuses ! Ou celui, plus doux, aux huiles essentielles, ou encore le « foot massage » (énergisant mais douloureux lui aussi !) : tout est possible, très bon marché, et il n’y a pas foule.
Enfin, la campagne environnante est tout simplement splendide : des rizières aux verts variés, à perte de vue, séparées par ces petits sentiers ou haies basses d’autres plantations, quelques montagnes à l’horizon, et la brume qui s’y accroche. Des levers / couchers de soleil à couper le souffle, ou tout simplement une ballade au cœur de paysages cinématographiques.
Le détour par Sukothaï nous est réellement apparu comme un incontournable du voyage en Thaïlande !